3ème candidature : « Cette question dépasse le droit et fait le rayonnement de l’éthique et de la morale » (Oumar Diop, docteur en droit)

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Au-delà de l’aspect juridique sur lequel les différents experts montrent leurs désaccords dans l’interprétation, voilà un autre expert qui donne son avis sur la question du 3ème mandat du président de la République.

Selon Oumar Diop, docteur en droit, la question n’est plus juridique mais morale. Participant au symposium du parti Awalé sur la question du 3ème mandat, et après avoir écarté la thèse juridique, il évoque la thèse de l’éthique. « Sommes-nous dans une société déréglée ou vivons-nous le dérèglement de la société sénégalaise ? L’homme a été connu par l’engagement de sa parole. La modernité impose l’éthique comme preuve. Quand l’homme n’est plus engagé par sa parole, il y a lieu de s’interroger sur l’état de notre société », fait-il comprendre.

Ainsi, il rappelle les dispositions prises par le président en exercice pour mettre fin au débat. « Un président qui a épuisé ses cartouches va développer des stratégies pour en faire un troisième. Le président avait émis le souhait de limiter le mandat à deux et proposé un référendum en 2016. » Il poursuit son argumentaire pour dire que « j’aimerai attirer votre attention sur l’éthique constitutionnelle. Cette question de 3ème mandat dépasse le droit et fait le rayonnement de l’éthique et de la morale ».

Toutefois, il note que « l’exploitation des failles rédactionnelles dans le but d’en avoir une interprétation élastique ne pouvait pas avoir lieu, parce que l’interprétation constitutionnelle ne doit pas aboutir à ce qu’on appelle le fait de traficoter les textes. La question de la candidature du président revêt une dimension éthique et morale. Dans notre société, la parole donnée est sacrée. Doit-on accepter le reniement et les remises en cause des engagements établis?Elle traduit la perversion du droit constitutionnel. Ce droit tel qu’il est appliqué par les acteurs politiques, change de signification en fonction des circonstances et de la volonté du Chef de l’État » conclut l’enseignant chercheur à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

dakaractu.com

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